la Petite Fée de la Rosée La petite Fée de la Rosée et l'Admi
Messages : 324 Points : 922 Réputation : 3 Date d'inscription : 05/09/2009 Localisation : Ici et Ailleurs... Humeur : Dans les nuages, dans le soleil, dans les vagues, dans la tempête, dans le feu..
| | GUI ET DRUIDISME | |
- la Petite Fée de la Rosée a écrit:
Le Gui
Les Celtes n’écrivaient pas leurs textes sacrés, y en aurait il eu que les Chrétiens les auraient fait disparaitre. C’est à travers des témoignages, qu’il a été possible de reconstituer certaine éléments du culte druidique.
Le rituel du gui nous est connu grâce à Pline l’ancien « Les druides n’ont rien de plus sacré que le gui et l’arbre qui le porte, supposant toujours que cet arbre est un chêne.
Toutefois, l’arbre porteur n’est pas toujours un chêne, le gui ne se trouvant par ailleurs que sur certaines espèces limitées de chêne…Cette cueillette ne s’effectuait que « le sixième jour de la lune »…parce que la lune a déjà une force considérable sans être encore au milieu de sa course…Il n’est dit nulle part qu’il s’agissait du solstice d’hiver, comme on voudrait nous le faire croire, par comparaison avec la coutume du gui à Noel, ou au jour de l’an..(qui n’est jour de l’an que depuis peu de temps).
Pline mentionne le 6ème jour de la lune et non l’époque. Pline ne nous dit d’ailleurs nulle part que les druides coupaient le gui « avec ses boules », ce qui sous tendrait du gui d’hiver. Cela signifie qu’il pouvait être cueilli toute l’année, à condition que se fut le sixième jour de la lune.
Autrefois, l’année commençait le 1er avril tandis que le Nouvel an celtique était la fête du Samain, le 1er novembre. Tout cela, permet d’assurer que la cueillette du gui n’a rien à voir avec le solstice d’hiver, ni avec la fête de Noel. Mais elle se déroulait dans des conditions bien précises : le druide coupe lui-même le gui « avec une faucille d’or » ;
Le gui est recueilli « dans un linge blanc », et le druide est vêtu d’une robe blanche. La couleur blanche est la couleur sacerdotale par excellence. Cette cueillette concerne donc au premier chef les druides.
Toutefois, l’or étant trop mou pour couper quoi que ce soit, il devait s’agir certainement d’une faucille en bronze ou en fer revêtue d’une pellicule d’or. Le symbolisme luni-solaire est apparent dans la faucille : l’or est l’image du soleil, la faucille, le croissant de lune. Pline ajoute que cette cueillette du gui était suivie d’un sacrifice de taureaux blancs….
On sait par ailleurs, que le sacrifice des taureaux est un rite d’intronisation royale. Cela semblerait indiquer que la cueillette du gui n’est pas un rituel isolé, mais qu’il n’est qu’une partie d’un ensemble cérémoniel qui nous reste inconnu…
Toutefois, il est à préciser qu’il existe bien d’autres cueillettes rituelles, qui font partie d’un rituel de médecine religieuse dont les plantes semblent être la principale composante….on parle de « magie » car le druidisme était considéré comme une religion sociale touchant obligatoirement à tous les aspects de la vie, médecine comprise, mais aussi magie au sens le plus noble du terme….
La Petite Fée de la Rosée…..
(extrait du livre de Jean Markale « le druidisme » éditions Payot 1985)
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